
Le Costa Rica : un pays modèle
« Pura Vida » : la doctrine d’un pays où des études montrent que de nombreux costaricains vivent plus vieux et en meilleure santé que la plupart des habitants de la planète. (*Zone bleue : il en existe 5 dans le monde, dont la Péninsule de Nicoya). Un coup de chance ?
Si les plages idylliques, forêts de nuages fantastiques et volcans fumants offrent un cadre de vie plutôt agréable, la réponse n’est probablement pas aussi simple.
Un mode de vie différent entre terre, mer et océan mais une politique commune à tous : une « démocratie verte ». Un titre honorable qui semble mérité :
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En 1948, le Costa Rica a abolit toute forme d’armée et le budget militaire a alors basculé dans la santé, l’éducation et la préservation de la faune et de la flore.
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Depuis 2011, l’exploitation pétrolière est interdite. Le bouchées doubles ont alors été enclenchées vers les énergies propres.
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Le Costa Rica est leader mondial en écotourisme.
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D’ici 2021, l’objectif net est le 0 plastique.
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En 2019, le pays occupe encore la 10ème place au classement de la liberté de la presse (quand la France, elle, occupe la 36ème place).
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Ce petit territoire semble rimé avec le bonheur aussi au sein du classement du Happy planet Index, une alternative au PIB.
En route vers une Révolution Verte
Ce succès du Costa Rica s’explique entre autre par la politique gouvernementale volontaire en matière environnementale et sociale. Si l’électricité du pays est déjà majoritairement produite par des énergies renouvelables, le prochain objectif est de le rendre totalement neutre en empreinte carbone. Des défis ambitieux qui, jusqu’à présent fonctionnent !
Il faut noter que ce pays bénéficie de caractéristiques particulières puisqu’il dispose de nombreuses ressources naturelles et possède une population peu élevée. Mais si cette stratégie de “décarbonation” réussit, le Costa Rica pourrait fournir une feuille de route à d’autres pays, en montrant comment des dirigeants démocratiquement élus peuvent favoriser la croissance économique en s’affranchissant des sources d’énergie polluantes.
Cet élan politique donne déjà le ton à l’ensemble de la population costaricaine qui joue aussi le jeu environnemental : création de refuges, entretien de zones de protection marine, fincas biologiques à gogo…
Ce pays aux allures parfaites nous épate et nous intrigue ! Nous prenons donc nos sac à dos pour aller découvrir la Pura Vida, mais surtout donner la parole à ce modèle qui semble formidable.
Le Panama : Une diversité naturelle et ethnique
Gringo, Corruption, Panama Papers…mais aussi Amérindiens, Tipico et Biodiversité sont quelques uns des mots clés représentatif de ce petit pays (1/8 de la France).
S’il fut rendu tristement célèbre par un scandale fiscal, le Panama regorge aussi de richesses naturelles incroyables.
Territoire charnière entre l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord, ce petit pays :
- abrite l’une des biodiversités les plus riches du monde
- 43% de sa surface sont des zones forestières
- ¼ de la superficie du Panama est couverte par le statut "zone protégée"
- est habité par 7 peuples amérindiens
Ce dernier point est essentiel. Correspondant à 8% de la population, ces peuples se battent pour préserver leurs modes de vie et traditions. L’occupation de communautés indigènes sur les îles et au cœur de l’épaisse forêt panaméenne a permis la non-exploitation et donc la préservation de nombreuses zones alors peu explorées. Depuis 1954, le gouvernement panaméen a donné aux îles San Blas le statut de réserve (comarca) incluant, outre l’autonomie, leur intégrité territoriale. Au total, près de 35% du territoire est déclaré zone protégée.
Un pays aux multiples facettes
Le Panama est touché par les maux du monde moderne à de nombreuses échelles (Montée des eaux, déforestation, destruction des coraux, projets miniers, chasse et trafics…), notamment par le biais de son épatant Canal ; mais est toutefois loin d’être inactif en matière de préservation de l’environnement.
Création de zones protégées (maritimes et terrestres) à échelle gouvernementale, peuples amérindiens qui vivent en autosuffisance et initiatives d’envergure de citoyens de différentes nationalités… Un combo gagnant pour la lutte contre le réchauffement climatique ? Nous partons les questionner.
